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Du côté de chez Marcel...(Goulette)
5 septembre 2010

Bilan classe à PAC - Atelier vidéo

CLASSE A PAC

BILAN ATELIER VIDEO
ANNEE 2009-2010

Niveau(x) : 1ère et Terminale Bac Pro Métal Aluminium et Matériaux de Synthèse. 13 élèves

Intervenant : Les Yeux de l'Ouie, réseau de création et de diffusion visuelle et sonore, 104 rue de la Colline, 54000 Nancy - France
00/33/(0)6 10 52 28 87
http://www.lesyeuxdelouie.com
 

Présentation du projet 

            Nos élèves sont confrontés à une société en mutation accélérée. L’image, sous toutes ses formes, est le reflet de ces changements. Elle est valorisée, voire sur-valorisée, et rarement analysée de manière distanciée. L’objectif premier de l’atelier est de travailler sur la notion de point de vue et la manière de procéder pour proposer des images qui dégagent une intention. L’idée est donc de basculer du « tout filmer » par le portable, à l’art vidéo, véritable démarche réfléchie.

            Le point de départ est un fait divers qui s’est déroulé à Charmes en 2003-2004. Jacques Lerouge est condamné à mort dans les années 1980 pour un braquage qui a mal tourné. Gracié, il n’a de cesse de « racheter » son geste et devient l’apôtre des causes perdues. Il gère une maison de retraite sur les hauteurs de Charmes «  le Haut du Mont » qui accueille les anciens détenus. En 2003, Jacques Lerouge y est assassiné. Depuis, les scellés sont posés sur la porte de la grande bâtisse et le mystère plane.

Tous les éléments sont réunis pour alimenter les fantasmes de l’imaginaire collectif. Les Carpiniens connaissent le lieu «  le Haut du Mont », les jeunes rôdent autour, se laissant séduire par l’attraction-répulsion qu’il exerce.

          

Déroulement de l’action

Les 15 et 16 mars 2010, deux journées ont été banalisées afin de permettre aux classes de 1ère et terminale Bac métaluver de suivre un atelier vidéo dans le cadre d’une classe à PAC. Il nous est apparu judicieux de globaliser les heures-projet (les deux heures hebdomadaires consacrées au cours d’arts appliqués ont été remplacées par une heure, pendant le laps de temps nécessaire, afin d’inscrire l’atelier vidéo sur le temps dédié au cours d’arts appliqués). L’intervention des yeux de l’ouïe sur deux jours a facilité les problèmes d’emploi du temps, les problèmes de dépassement d’horaires, a facilité les déplacements de l’intervenant et permis un suivi plus efficace.

Interventions de Julien Daubigny, de l’association « les Yeux de l’Ouïe » :

·                    introduction à l’art vidéo. Présentation de quelques vidéastes contemporains et analyse des démarches.

·                    « break storming » : à partir du fait divers énoncé, point de départ d’un travail d’art vidéo, recherche d’un fil conducteur. Fait marquant pour les Carpiniens, il est donc décidé de partir sur la notion de ressenti.

·                    rappels théoriques et  techniques :

la notion de plan qui fédère les éléments fondateurs du langage des images et des sons ( espace, durée, narration, traitement des personnages, traitement de la lumière, traitement de la matière sonore…). De nombreuses pistes d’étude en découleraient ( les composantes d’un plan ) :

-         la durée

-         le cadre (l’échelle des plans, la profondeur de champ)

-         la fixité ou les mouvements de caméra (travelling, panoramique, caméra à l’épaule, zoom)

-         l’angle de prise de vue (plongée :contre-plongée)

-         la qualité de l’image (noir et blanc/couleur, grain)

-         la qualité du son (direct, off, rapporté).

·                    confrontation avec le lieu : qu’inspire-t-il ?  le lieu est chargé d’émotions. La bâtisse ressemble à un petit manoir, elle est isolée et est devenue le théâtre du vandalisme. Les jeunes carpiniens la connaissent, elle fait l’objet de sorties nocturnes…Les autres ne restent pas indifférents et découvrent un lieu…Les ressentis sont variés. Travail in situ.

·                    Visionnage de ce qui a été filmé. Recherche d’une cohérence : la vidéo est l’ensemble des ressentis à partir d’un même lieu, d’une même histoire.

Titre générique choisi : SORTIR ( se réfère à l’histoire personnelle de Jacques Lerouge mais aussi à l’atelier vidéo lui-même qui permet de sortir du lycée…)

Les différentes vidéos se déclinent comme autant de points de vue , autant d’épisodes…

-         sortir du rang (référence au passé de Jacques Lerouge )

-         sortir sur la pointe des pieds (référence au lieu / maison de retraite : des pensionnaires qui ont connu l’enfermement carcéral)

-         sortir de ses gonds (référence à l’actualité du lieu, vandalisé)

-         sortir de l’ennui ( autre référence de l’actualité du lieu devenu point de rassemblement des jeunes)

-          sortir du présent ( référence à la forte impression que dégage le lieu comme lieu de mémoire) . 

Impact de l’atelier

      

Les arts appliqués et cultures artistiques s’inscrivent dans l’exigence de culture générale de la voie professionnelle ; ils participent à la préparation de poursuite d’études et, plus largement, ils enrichissent l’individu dans son développement ultérieur. Cet enseignement répond aux besoins des élèves en s’inscrivant dans les questions que posent l’environnement quotidien en constante évolution.

            Dans le cadre du bac pro 3 ans, trois champs interdépendants composent le programme :

-         appréhender son espace de vie

-         Construire son identité culturelle

-         Elargir sa culture artistique

Le champ « Elargir sa culture artistique » comprend deux entrées dans lesquelles le domaine d’approfondissement «  les Arts visuels ». Il s’agit de favoriser la rencontre avec les professionnels afin de contribuer à une meilleure compréhension des processus de création de l’image. L‘action conduite est donc préconisée par le nouveau référentiel.

Les élèves ont découvert et/ou approfondi  des notions théoriques et techniques liées à l’art vidéo. Ils ont expérimenté ces notions en manipulant les caméras mises à disposition. Ils ont été guidé et conseillé par l’intervenant dans leur démarche.

L’atelier-vidéo  a agi  comme vecteur de lien social par lequel les identités individuelles se sont construites dans l’élaboration d’une œuvre collective. Le groupe classe s’est renforcé et les deux jours ont fonctionné comme un moment phare de leur scolarité. Les autres professeurs se sont faits le relais de l’aspect positif de l’expérience pour le groupe-classe.

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